On peut être petit et ambitieux ! Cette réalité s’illustre avec la stratégie menée par YCK, qui fabrique des ceintures depuis 51 ans.

YCK veut séduire les jeunes Tokyoïtes

Une boîte en bois qui évoque l'emballage typique du camembert. À l'intérieur, une ceinture fabriquée dans le Loiret et commercialisé

e sous la marque « Juste taille ». C'est le packaging retenu par Henri Yang Chung, président de YCK, pour attaquer le marché asiatique, et plus spécifiquement les enseignes japonaises, à compter du mois de janvier 2013.

L'entreprise a été fondée à Paris en 1951 par son père Kov Yang Chung, d'où son nom, YCK. Il y a douze ans, cherchant à étendre son activité, elle a trouvé ces locaux situés dans la petite commune au cœur du canton de Lorris.

Réactivité et petite série

YCK n'a rien d'une firme multinationale, d'un grand groupe de confection. L'équipe de onze personnes travaille dans les ateliers situés sur la zone d'activités du Bussoy, à Varennes- Changy, où sont produites en moyenne 70.000 ceintures chaque année, d'abord dédiées au marché de la confection féminine. « Dans la ceinture pour homme, la concurrence est terrible et les prix pratiqués, bas. »

Dans un marché saturé par les produits réalisés au Maghreb et en Asie, YCK s'est positionné sur « du moyen et du haut de gamme. Nous travaillons pour des enseignes comme 1,2,3…, Gérard Darel mais aussi pour différents détaillants », rappelle Henri Yang Chung. Chaque nouvelle collection est dessinée par son frère et lui.

« Nous sommes particulièrement réactifs, proposons des petites séries. » En plus de cette création et de cette expérience longue, une des autres forces de YCK est d'avoir la capacité en interne de réaliser tout l'outillage et les pièces nécessaires à la découpe du cuir.

Décrocher le label France pour faciliter l'export

YCK a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 1,1 million d'euros, dont 20 % déjà à export, sur le marché belge. « Se positionner en Asie, au Japon notamment, doit augmenter notre activité. Je vise, au moins pour la première année, un chiffre de 60 à 70.000 euros. » Il y a 20 ans, cette PME du Loiret a déjà été présente à l'export, en Arabie Saoudite, à Hong Kong et en Allemagne.

Afin de mettre toutes les chances de son côté, elle a sollicité les services de la CCI du Loiret. « Nous pouvons lui proposer différents contacts, comme ceux de la Coface », souligne Daniel Guillermin, premier vice-président de la chambre consulaire. En plus de favoriser l'échange avec la Coface, l'agence spécialisée dans l'assurance-crédit à l'exportation, la CCI souhaite également faciliter l'obtention du Label France pour YCK.
 

Autant d'atouts qui devraient permettre aux ceintures réalisées à Varennes-Changy de faire fureur, l'année prochaine, dans les magasins de Ginza, le quartier chic de Tokyo.

Matthieu Villeroy matthieu.villeroy@centrefrance.com

 

 

Varennes-Changy
YCK la PME de Varennes-Changy commercialisera ses ceintures au Japon 

Le président de YCK, Henri Yang Chung, présentant ses produits aux membres de la CCI.  - larep.fr