A égale distance de Montargis et Gien (environ 20 km),
Varennes-Changy est un grand village richement boisé au sud-est du canton de
Lorris (13 km séparent la commune du chef-lieu).
La relative proximité d’axes
tels que l’A 77 et la RN 7 - via Nogent-sur-Vernisson - est l’un des deux atouts
de Varennes-Changy, le premier étant une indéniable qualité de vie, que
confortent équipements publics, commerces de proximité et de précieux
services.
● Bientôt 1.500 Varennois : Après la Seconde Guerre
mondiale, la population varennoise avait sévèrement fait les frais d’un exode
rural. On relevait ainsi plus de 1.300 habitants en 1913 pour seulement quelque
850 en 1954. Le phénomène a fait long feu, les facilités de transport
désinhibant ensuite les amateurs de campagne...
Le recensement de 1999
indiquait ainsi 1.227 Varennois et l’examen intermédiaire de janvier 2004 (pas
encore officiel) atteste un évident sursaut avec 1.396 habitants.
Trois ans
plus tard, cette tendance se confirme. «De nouvelles habitations sont
construites. De jeunes familles s’installent aussi dans des logements
précédemment occupés par des personnes âgées... Sans nous tromper, nous pouvons
compter près de 1.450 Varennois de nos jours» constate le maire Jean-Marie
Charenton. A ce rythme, le cap des 1.500 habitants est l’affaire de quelques
mois!
«Le renouvellement de la population est relativement fort depuis 2000»,
atteste le maire, qui s’en réjouit. «Des résidences secondaires sont devenues
des résidences principales et des jeunes achètent. Les prix inabordables sur
Montargis et l’agglomération font que les villages situés dans un rayon de 15-25
km deviennent en effet attrayants, surtout s’ils disposent d’équipements
suffisants.»
● D'autres atouts économiques : Etendue sur 9 ha, la zone artisanale du Bussoy accueille une dizaine d’enseignes très diversifiées: travaux publics, métallurgie, bois, plasturgie, horticulture, articles de mode, imprimerie, articles de décoration.
Essentiellement artisanales, d’autres entreprises sont implantées aux quatre coins de la commune, presque tous les corps de métiers du Bâtiment étant ici représentés.
Le volet agricole, propre à l’identité rurale varennoise, est l’un des autres
points forts, avec une nette dominante d’économie céréalière. Au total, près de
1.500 ha sont cultivés, soit plus de la moitié de la surface communale.
Parmi les exploitations recensées, neuf ont leur siège à Varennes-Changy
avec une surface moyenne de 150 ha; trois d’entre elles assurent des élevages
(viande, aviculture).
● Les vieilles pierres : L’église varennoise a subi bien des
vicissitudes qui expliquent qu’elle ait été faite et défaite en 3 fois. Ses
éléments les plus anciens sont datés des XIIe et XIIIe siècle (1).
Son
chœur splendide affiche un style gothique fin XIXe alors que la nef est
traditionnelle. On doit cette particularité à un legs de Marie Desprez, duchesse
de Dalmatie (1818-1882), châtelaine propriétaire des 553 ha des «Terres de
Changy» d’où émergeaient des jardins somptueux autour d’un château éponyme...
désormais en ruine à l’est de la commune.
Lors des fouilles archéologiques
liées au chantier de l’autoroute A 77 (fin des années 1990), 4 foyers
néolithiques ont été découverts sur le tracé, attestant qu’une population
sédentarisée avait déjà pris ses quartiers près de 4.000 ans avant
Jésus-Christ.
De même, des restes d’oppidums gaulois (pieux) ont été découverts sur la
route de Saint-Hilaire, en position de talus. Des emplacements stratégiques pour
la population, comme l’explique le maire, dans la mesure où les habitats
surplombaient ici la plaine, avec la perspective d’échapper aux envahisseurs en
se réfugiant dans la forêt toute proche!
(1) Par ailleurs, signalons que des
sarcophages mérovingiens ont été également découverts au pied de
l’église.
● Un habitat dispersé : Les communes de Varennes et de
Changy (ancien bourg rural avec un château à l’est) ont fusionné en 1971. Mais
bien avant ce regroupement, les habitants avaient pris leurs «habitudes
quotidiennes» à Varennes, qui fédérait déjà commerces et services au gré du
siècle précédent.
En dehors de cette spécificité, le survol de la commune
atteste que l’habitat est très dispersé parmi les 2.900 ha... avec à la clé 45
km de voierie communale, ce qui ne facilite pas la tâche de la municipalité
(mise en place et entretien des réseaux)! Pas moins d’une douzaine de hameaux
sont dénombrés de part et d’autre des deux départementales qui se croisent dans
le bourg (RD 41 Lorris-Châtillon et RD 42 Montargis-Gien).
Le profil des
habitations est en tout cas cohérent, avec une forte majorité de pavillons et
aucune habitation excédant un étage. En harmonie avec ce contexte résidentiel,
le parc de logements sociaux a pris ses marques. Deux lotissements gérés par
HAMOVAL sont sortis de terre: La Boulée au début des années 1980 (11 logements)
et La Monardière en 2003 (14). Un 3e - baptisé Le Porteau - sera livré à
l’automne 2007 avec 11 nouveaux logements.
(Lire la suite dans
L'Eclaireur de cette semaine)